"Chéries-Chéris 28ème édition" : Le palmarès

"Chéries-Chéris 28ème édition" : Le palmarès

Hier soir, la 28ème édition de Chéries-Chéris, le Festival du Film LGBTQI&+++ de Paris, a délivré son palmarès. À noter la présence de l’ambassadeur des droits LGBTI+ Jean-Marc Berthon qui a salué la création d'un prix "Libertés chéries", pour primer les films témoignant des situations les plus difficiles dans monde, ainsi que le rôle majeur du cinéma pour leur donner une visibilité.

COMPÉTITION FICTION

Grand Prix : Joyland de Saim Sadiq
Pakistan, 126', Fiction 
À Lahore (Pakistan), Haider et son épouse cohabitent avec la famille de son frère au grand complet. Dans cette maison où chacun vit sous le regard des autres, Haider est prié de trouver un emploi et de devenir père. En secret il rejoint une troupe de danse érotique  et s’éprend de Biba, une artiste transgenre. Alors que des sentiments naissent, Haider se retrouve écartelé entre les injonctions qui pèsent sur lui et l’irrésistible appel de la liberté.

Prix du Jury : Le Bleu du caftan de Maryam Touzani
Maroc, France, Belgique, Danemark, 118', Fiction
Halim est marié depuis longtemps à Mina, avec qui il tient un magasin traditionnel de caftans dans la médina de Salé, au Maroc. Le couple vit depuis toujours avec le secret d’Halim, son homosexualité qu’il a appris à taire. La maladie de Mina et l’arrivée d’un jeune apprenti vont bouleverser cet équilibre.
 

Prix d’interprétation : Kika Sena pour Paloma de Marcelo Gomes
Brésil, Portugal, 104', Fiction
Brésil, dans une zone rurale du Ceará. Paloma (interprétée par Kika Sena), une agricultrice trans, décide de réaliser son rêve le plus cher : un mariage traditionnel dans une église avec son petit ami Zé, Mais le refus du prêtre local de célébrer le mariage l’oblige à se tourner vers une autre voie qui, par un concours de circonstances malheureux, finit par transformer l’événement en gros titres de l’actualité nationale.

 

COMPÉTITION DOCUMENTAIRE

Grand Prix : La Guerre de Miguel de Eliane Raheb
Liban, Allemagne, Espagne, 129', Documentaire, Interdit -12
Né d’un père catholique conservateur et d’une mère syrienne despotique, Michel s’est jeté à corps perdu dans une vie d’excès au cours de laquelle il a dû affronter les démons du Liban, combattre au sein d’une milice et céder aux horreurs de la guerre avant de s’exiler en Espagne, où, devenu Miguel, il s’est laissé étourdir par la Movida postfranquiste en assumant enfin son homosexualité. Aujourd’hui âgé de 50 ans, cet interprète de conférences renommé est enfin prêt à retourner dans son pays natal pour affronter les fantômes du passé.

Prix du Jury ex æquo : 
Nun of Your Business de Ivana Marinić Kragić 
Croatie, 77', Documentaire
Marita avait dix-huit ans en entrant au couvent sur son île natale de Korcula, dans le sud de la Croatie. Inspirée par son désir d’aider les autres, elle est allée contre les souhaits de sa famille qui voulait qu’elle ait une vie “normale”. C’est au couvent qu’elle a pris conscience de son homosexualité et a eu sa première relation avec une femme. Elle y rencontre aussi Fani, dont elle tombe follement amoureuse…

Vilain garçon de François Zabaleta
France, 48’, Documentaire
« Le narrateur, un garçon de huit ans rencontre, au mois de mai 1968, dans sa ville de province, un autre garçon un peu plus âgé que lui. Ils vont devenir copains, puis amis. Très vite se développe entre eux une relation exclusive, insatiable, fusionnelle, amoureuse, qui se délitera, quelques années plus tard, suite à une trahison. Au fil du temps la douleur devient une douleur fantôme et ce chagrin d’amour, désormais, sera vécu par le narrateur devenu adolescent comme un rite de passage. Vilain garçon n’est pas tant une autobiographie de jeunesse qu’un documentaire moral, la chronique d’un mode d’éducation où la modernité est un alibi et le conformisme, un garde-fou. Ce qui est ici décrit de l’intérieur sous la forme d’un puzzle thématique, c’est le broyage d’un individu non conforme aux normes de la caste à laquelle il appartient. » François Zabaleta

 

COMPÉTITION COURTS MÉTRAGES

Grand Prix : Hideous de Yann Gonzalez
Royaume-Uni, 22’, Fiction musicale
La pop star Oliver Sim est invitée à un talk show qui se transforme rapidement en un périple surréaliste d’amour, de honte et de sang. Un court métrage musical en trois actes.

Prix du Jury ex æquo : 
L’Attente de Alice Douard
France, 30’, Fiction
Céline, à la maternité, attend l’arrivée de son premier enfant. C’est Jeanne, sa compagne, qui va le mettre au monde. La nuit, dans le hall de l’hôpital, elle fait la connaissance d’hommes qui, comme elle, attendent.

Regarde-moi de Shuli Huang
Chine, 20’, Documentaire
Un jeune cinéaste chinois entame un voyage introspectif en revenant dans sa ville natale. À cette occasion, une conversation longtemps différée avec sa mère les plonge tous deux dans une quête d’acceptation et d’amour.

Prix spécial du Jury : Les Créatures qui fondent au soleil de Diego Céspedes
Chili, France, 16’, Fiction 
Nataly, une femme trans, accompagnée de sa fille Secreto, rendent visite à Leon, l’ancien amant de Nataly qui vit reclus au sein d’une mystérieuse communauté fuyant le soleil. Ces retrouvailles réveillent chez Nataly le souvenir d’une relation toxique et abusive.

 

PRIX LIBERTÉS CHÉRIES

Lauréat : Camila sortira ce soir de Inés María Barrionuevo
Argentine, 103', Fiction
Camila, une adolescente de 17 ans au caractère bien trempé, vient vivre à Buenos Aires avec sa mère et sa sœur dans l’appartement de sa grand-mère. Elle intègre un lycée privé traditionaliste où elle doit, dans ce milieu hostile, se faire une place auprès de nouveaux camarades. Là, on lui demande de retirer le ruban vert arboré sur son sac, signe d’adhésion au mouvement pro-avortement Marea Verde. À la fois réservée et farouche, Camila affronte ce monde ancestral avec les convictions d’une jeunesse argentine franchement politisée. Dans un même mouvement d’autonomie, Camila vit ses désirs pour une femme.

Mentions spéciales : 
Silent Love de Marek Kozakiewicz
Pologne, 73', Documentaire
Au décès de sa mère, Aga renonce à vivre en Allemagne avec sa compagne Maja pour s’occuper de son jeune frère en Pologne. Afin d’obtenir la garde, elle doit cacher à l’administration du pays son amour pour une autre femme.

Un varon de Fabián Hernández
Colombie, France, Pays-Bas, Allemagne, 82', Fiction
À sa sortie d’un foyer du centre de Bogotá, le jeune Carlos est confronté à la rudesse des rues de son quartier, où règne la loi du plus fort. Il lui faudra choisir entre adopter ces codes d’une masculinité agressive, ou, à l’opposé, embrasser sa nature profonde.


 

nnn
 

Lire aussi

L’ex-porn star US Marc Dylan a quelque chose à nous dire sur l’assassinat qui divise l’Amérique…
L’ex-porn star US Marc Dylan a quelque chose à nous dire sur l’assassinat qui divise l’Amérique…

Guillaume Kasbarian : « Je suis d’origine arménienne, je suis né à Marseille, j’aime la bonne bouffe, j’ai un compagnon, j’adore les chats, il y a plein de choses qui fondent ma personnalité. »
Guillaume Kasbarian : « Je suis d’origine arménienne, je suis né à Mar...

"Chéries-Chéris 2024" : Quand l’ostracisme à l’encontre d’un membre du jury à cause de sa judéité supplante le palmarès et contredit la lutte contre les discriminations que porte le festival LGBTQIA+++
"Chéries-Chéris 2024" : Quand l’ostracisme à l’encontre d’un membre du...

« Stick Up » : le clip sexy et satirique du nouveau single de John Duff
« Stick Up » : le clip sexy et satirique du nouveau single de John Duf...

Newsletter

Pour rester informé je m'abonne !

Suivez-nous sur les réseaux

Facebook Twitter Instagram
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies, ces derniers permettent le bon fonctionnement de nos services.