L’ex-porn star US Marc Dylan a quelque chose à nous dire sur l’assassinat qui divise l’Amérique…

L’ex-porn star US Marc Dylan a quelque chose à nous dire sur l’assassinat qui divise l’Amérique…

Et non, il ne parle pas du physique très avantageux de Luigi Mangione qui en fait une icône auprès de nombre de gays !

Le physique très avantageux d’un assassin peut-il faire oublier la gravité de son crime et l’élever au niveau d’une icône fantasmatique ? Dans le cas de Luigi Mangione, la réponse est massivement OUI ! Depuis son arrestation le 9 décembre et la diffusion de ses photos perso, celui qui, cinq jours plus tôt, a lâchement tiré dans le dos du PDG du premier assureur santé des États-Unis, Brian Thompson, est aussitôt devenu le super-héros bandant pour toute une partie de l’Amérique et bien au-delà. Le fait que se propage via les réseaux sociaux sa prétendue bisexualité n'a fait qu'accentuer son pouvoir de séduction auprès des gays. Commentaires, articles, affiches, illustrations, T-shirts, appels à sa libération… Rien ne manque pour l'encenser, le soutenir, le sexualiser !

Le physique de l’assassin n’est toutefois qu’un des éléments à prendre en compte dans cette iconisation. La compagnie UnitedHealthcare que dirigeait la victime et plus généralement le secteur des assurances de santé aux États-Unis sont DÉTESTÉS. Détestés à cause de leurs stratégies qui leur permettent de refuser toujours plus fréquemment la couverture des soins à leurs clients. Le lendemain de l’arrestation de Luigi Mangione, l’ex-porn star gay US Marc Dylan décrit effectivement sur X un système de santé qui ne donne vraiment pas envie. Heureusement qu'en France nous avons la Sécurité Sociale…

« Chapeau de philosophe ce matin. 
Je ne cautionne pas la violence, mais elle se produit souvent lorsque les gens se sentent désespérés, invisibles, ignorés et maltraités. Le désespoir et l’indignation morale finissent par exiger un exutoire, et ce ne sera pas toujours pacifique. 
Quand une compagnie d’assurance utilise un algorithme et un refus contractuel de réclamation pour choisir, de fait, la souffrance ou la mort d’une personne, on appelle cela du « business » et non un meurtre. À certains égards, c’est encore pire qu’un meurtre – au moins le meurtre reconnaît l’humanité de quelqu’un et l’acte de prendre une vie. Les compagnies d’assurance mettent fin à des vies avec la même indifférence que lorsqu’on abat une mouche. Sans arrière-pensée, sans remords. Elles savent que leurs décisions mèneront à la mort et s’en moquent tout simplement. Ce mépris calculé pourrait être encore plus dégoûtant. 70 000 personnes par an meurent dans ce pays parce qu’elles n’ont pas ou peu d’assurance. Sans compter le nombre incalculable de personnes qui souffrent inutilement parce qu’elles ne peuvent pas obtenir le traitement recommandé par leur médecin parce que la compagnie d’assurance dit « qu’il existe un moyen moins efficace mais plus rentable de traiter cela ». Où est la couverture médiatique non-stop de cela ?
Certains défenseurs de ces pratiques soutiennent que les dirigeants des compagnies d’assurance ont une obligation fiduciaire envers les actionnaires de maximiser les profits par tous les moyens possibles. Il est donc normal qu’ils élaborent des politiques avec un jargon juridique intentionnellement douteux qui leur permet de rejeter des demandes que les gens pensaient couvertes, sachant qu’il est moins cher de défendre ces refus devant les tribunaux que de payer. De nombreuses victimes de ces profits ne peuvent pas en effet se permettre de contester ces décisions, ce qui les laisse sans recours.
Imaginez que vous ayez engagé un entrepreneur pour votre maison qui a une clause de non-responsabilité enfouie à la page 78 d’un contrat que vous comprenez à peine. Elle dit : « Nous pouvons utiliser des matériaux de qualité inférieure pour atteindre les objectifs de profit. Ne vous inquiétez pas, la plupart du temps, tout ira bien. Mais en cas d’incendie, de brûlures graves ou de décès, vous acceptez de ne pas nous poursuivre en justice. » Cela semble absurde, n’est-ce pas ? Mais c’est exactement ainsi que fonctionnent les compagnies d’assurance en donnant la priorité aux profits tout en déchargeant les risques et les conséquences sur les personnes qu’elles sont censées protéger. Elles ne fonctionnent que comme un intermédiaire rapace inutile. Débarrassez-vous d’eux. Aucun système de santé n’est parfait, mais tous les autres pays riches du monde offrent de bien meilleurs résultats en matière de santé à leur population, pour la moitié du coût. »

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