Qualifié de « tentative de coup d'État », de « putsch », d’ « insurrection », de « sédition » ou encore de « terrorisme intérieur », l’assaut du Capitole des États-Unis d’Amérique le 6 janvier 2021 avait provoqué la SIDÉRATION. Encouragés par un Donald Trump persuadé qu’on lui avait volé sa victoire, des milliers de ses partisans avaient cherché à bloquer la certification de la victoire du président nouvellement élu Joe Biden. Les images, violentes, avait fait le tour du monde et questionné la solidité institutionnelle de la première puissance mondiale. Parmi les insurgés, il y avait un certain Steven Miles, alias la star versatile du X gay, bi et trans Sergeant Miles (lire ici). Le 19 octobre 2023, ce dernier avait plaidé coupable pour son rôle dans l’assaut du Capitole, reconnaissant plus précisément avoir agressé les forces de l'ordre, les avoir gênées dans leur intervention et avoir occasionné des dégâts matériels. Lors d’une audience en février 2024, sa sanction fut établie à deux ans emprisonnement (lire là). Il ne fera pas ses deux ans de prison. Et c’est en homme libre qu’il a posté ce message le 22 janvier 2025 :
« Daddy est à la maison. Grâce au président Trump, ma persécution a pris fin. Je suis à la maison. Il y a un peu de désordre à régler, mais je suis chez moi. Avec mon meilleur ami, dans mon château. »
En effet ! Élu 47e président des États-Unis le 5 novembre 2024, en fonction depuis le 20 janvier 2025, Donald Trump a aussitôt signé de nombreux décrets dont l’un accordant une grâce à tous les émeutiers du 6 janvier 2021. Cela concerne 1 500 personnes environ, dont la porn star Sergeant Miles ! 14 de ces graciés ne bénéficient toutefois pas d’une grâce intégrale : s’ils sortent eux aussi de prison, leurs droits civiques de voter et de posséder une arme ne sont pas rétablis.
La représentante démocrate de Californie Nancy Pelosi, qui était présidente de la Chambre des représentants au moment de l’assaut, a qualifié cette grâce présidentielle d’« insulte scandaleuse » au système judiciaire américain et aux forces de l’ordre qui protégeaient le Capitole ce jour-là : « Il est honteux que le président ait placé dans ses toutes premières priorités l'abandon et la trahison de nos policiers qui ont risqué leur vie pour empêcher une tentative de contrecarrer le transfert pacifique du pouvoir. Malgré la décision du président, nous devons toujours nous souvenir du courage et de la valeur extraordinaires des héros des forces de l’ordre qui se sont dressés pour assurer la survie de la démocratie lors de cette sombre journée. »