« Ce qui ne tue pas rend plus fort. Ça laisse toutefois des cicatrices. » Russe réfugié en Espagne, Dmitry Osten a le cœur gros, mais il a trouvé l’amour !

« Ce qui ne tue pas rend plus fort. Ça laisse toutefois des cicatrices. » Russe réfugié en Espagne, Dmitry Osten a le cœur gros, mais il a trouvé l’amour !

 Imaginez un pays qui sort du communisme pour célébrer sont entrée dans la démocratie et l’économie de marché ; un pays qui comptera parmi ses pop stars un duo lesbien, symbole international de ses progrès sociétaux. Imaginez maintenant que vous vivez dans ce pays, que vous faites du porno gay et que vous voyez que les avancées disparaissent peu à peu jusqu’à, notamment, criminaliser le fait de s’afficher homosexuels, bi ou trans. Soit vous restez, mais ce sera à vos risques et périls comme dans le cas de USSRboy (lire ici)…

 … Soit vous partez vous réfugier ailleurs. C’est ce qu'a fait Dmitry Osten. Il vit désormais en espagne. (lire

Être réfugié, c’est faire face à nombre de difficultés et désenchantements. Postée sur Instagram le 1er juillet 2024 par Osten, cette photo le montre torse nu, avec les inscriptions en espagnol « Réfugié. Je suis désolé, j'essaie juste de survivre. »  

Le propos surprend tant le réseau social est connu pour promouvoir l’auto-satisfaction et la réussite personnelle. Osten n’est-il pas sensé se montrer purement érotique ? Non. Pas lui. Le Russe est aussi un photographe au regard social. Il ne peut pas taire sa situation ni celle des autres réfugiés. La photo réalisée en 2023 par le photographe documentaliste Sly Nell s'accompagne d'ailleurs de ce commentaire…

« C’était moi il  y a un an pendant la marche des fiertés. En avril dernier, j'ai demandé le statut de réfugié en tant que personne LGBT de Russie. En même temps, dans le défilé, une fille m'a dit d’ "être conscient de mes privilèges", ce qui m'a surpris. Je trouvais ça d’autant plus hilarant qu’elle criait aussi pour aider les réfugiés. Mais je viens de réaliser qu'elle fait partie de ces personnes qui veulent ressembler à ceux qui aident ou s'en soucient, mais en réalité, elles ne font que  "prier pour... ", "penser à... "
En dehors de ces événements, il y a eu des gens qui m'ont bien parlé de "justice sociale" et de  "solidarité" (alors même que je m’inquiétais d’avoir un toit sur la tête ou un travail). Il y a même eu une Américaine qui m’a affirmé qu’elle et moi nous  "étions dans le même bateau car elle ne peut pas rentrer chez elle " (or elle ne veut tout simplement partir car elle aime la plage) alors que moi je crains pour mon avenir presque tous les jours car ma demande en tant que réfugié peut être refusée. En même temps, les gens me disaient d'arrêter de parler autant d'être un réfugié, que ce n’est pas drôle, que les réfugiés ne peuvent pas le mettre sur Instagram/Facebook car ça ne les fait pas se sentir mieux. Que dans les moments les plus sombres, il faut se construire. Je trouvais ça hilarant. C'était aussi drôle que lorsque nous sommes allés par la suite à la marche des fiertés avec d'autres réfugiés et que nous voulions dire bonjour aux autres participants. Leur réaction a été "payez-nous 5 euros pour la bière, et vous pouvez nous parler".. OK. Mais à ce moment-là, on essayait vraiment de trouver du soutien. Et comme lors d’une semaine après une grosse organisation LGBT à Valence, on me disait pendant 6 mois qu’on me donnerait de l'espace en tant qu'artiste queer, et je viens de recevoir un message comme quoi  "il n'est pas prévu qu’on me donne cet l'espace"... Ça m'a cassé. Je tombais dans une spirale d'autodestruction. Mais ce qui ne te tue pas rend plus fort. Ça laisse toutefois des cicatrices.
Le post peut paraître pleurnichard... et il l’est. Je suis reconnaissant envers l'Espagne qui me donne au moins une chance. Aussi, je suis reconnaissant envers la CEAR de Valence et toute l'aide qu'ils m'ont apportée dans le moment le plus sombre de ma traversée, que ce soit psychologiquement ou socialement, en passant par un sourire amical. Donc, si vous voulez soutenir une organisation qui aide les réfugiés, la CEAR en fait partie. Et je ferai fièrement des photos dans la marche des fiertés de Madrid. »

Oui, Dmitry Osten a quitté Valence pour la Capitale espagnole. Il en a expliqué les raisons le 4 octobre 2024 sur Instagram :
« Dans ma vie, Valence restera associée à ma renaissance et en même temps, à une perte : j’ai essayé de faire partie de sa communauté sans jamais être capable de m’y intégrer.
De devenir fou à me faire voler en passant par la tristesse infinie de perdre tout du passé, la faim, les mensonges des fonctionnaires, la perte d'amis... Ce sont certes des expériences qui font grandir même si faire face à l'abîme est toujours une situation curieuse. Je suis parti de Valence recouvert de cicatrices dans mon cœur et mon esprit... Cela m'a rendu plus fort. Je suis fier de ce que je suis et du voyage que Dieu ma donné. »

Tout n'est effectivement pas sombre dans sa nouvelle vie en Espagne. Quand l'été dernier, lors de la marche des fiertés de Madrid, il s'affichait avec le créateur de contenus Dmitry Preysler, on n’était pas sûr de savoir s’ils partageaient beaucoup plus que leur prénom. Mais le 29 septembre dernier sur X, Osten l’a décrit comme son boyfriend… On en est très heureux pour eux deux !!!
Photos : Dmitry Osten et Dmitry Preysler par Orion Titans


 

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