Qu’un citoyen Ukrainien insulte et souhaite le pire au Président Russe Vladimir Poutine et à son allié, le président de la Biélorussie Alexandre Loukachenko, on peut le comprendre : son pays subit la terreur, les destructions, l’exode, les morts et mutilations. Ainsi ne sommes nous pas surpris par les déclarations datées du 7 mars d’Andrey Vic, l’exclusif Ukrainien de LucasEntertainment :
« Poutine, connard ! »
« Poutine et Loukachenko, deux salauds ! Je veux que vous agonisiez lentement et que vous implorez qu’on vous tire une balle !!! Viles créatures ! Vous êtes responsables de tout !!! Je suis à votre trace !!! »
Insultes, menace, haine… Officiellement, de tels propos n’ont pas leur place sur Twitter. Or manifestement le réseau social adapte ses règles compte tenue de la révolte justifiée qu’éprouvent les citoyens d’une démocratie assiégée. TheSword reproduit toutefois un autre tweet d’Andrey Vic daté du 27 février 2022 qui lui a été supprimé. Au souhait de voir Poutine bruler en enfer, il y avait la recette du cocktail Molotov. Too much ! Meta (à savoir entre autres Facebook et Instagram) a aussi adapté ses règles pour la même raison. Vice-premier ministre de Grande-Bretagne de 2010 à 2015 et actuellement en charge de toutes les questions politiques chez Meta, Nick Clegg s’est ainsi exprimé le vendredi 11 mars 2022 sur Twitter :
« En réponse aux informations selon lesquelles le gouvernement russe envisage de désigner Meta comme une organisation extrémiste pour sa politique de soutien au droit à la liberté à la parole :
On écrit et on parle beaucoup sur la façon dont nous appliquons nos règles dans le contexte de l'invasion de l'Ukraine par Poutine.
Je veux être parfaitement clair : nos règles sont axées sur la protection du droit à la liberté de la parole chez des personnes qui réagissent en légitime défense à une invasion militaire de leur pays. Le fait est que si nous appliquions nos règles sans aucun ajustement, nous supprimerions le contenu d’Ukrainiens ordinaires exprimant leur résistance et leur fureur envers les forces militaires d'invasion, ce qui serait à juste titre considéré comme inacceptable.
Pour être clair, nous n'appliquerons cette politique qu'en Ukraine. Nous n'avons rien contre le peuple russe. Il n'y a aucun changement dans nos règles sur les propos haineux envers le peuple russe. Nous ne tolérerons ni la russophobie ni toute forme de discrimination, de harcèlement ou de violence à l'égard des Russes sur notre plateforme.
Il s'agit d'une décision temporaire prise dans des circonstances extraordinaires et sans précédent. Nous continuerons à suivre de près la situation dans la période à venir. »