3ème long métrage du réalisateur roumain Emanuel Pârvu, Trois kilomètres jusqu’à la fin du monde sort aujourd’hui en salles de cinéma. Un film engagé qui dénonce l’agressivité d’une communauté dès lors que surgit en son sein quelque chose qui dépasse son entendement : l'homosexualité. Le synopsis ? « Adi, 17 ans, passe l’été dans son village natal niché dans le delta du Danube. Un soir, il est violemment agressé dans la rue. Le lendemain son monde est entièrement bouleversé. Ses parents ne le regardent plus comme avant et l’apparente quiétude du village commence à se fissurer. » Voici la bande-annonce…
Le cadre idyllique d'un village roumain devient ainsi un enfer pour Adi. Cela commence par son agression par les fils des voisins qui l’ont surpris en train d’embrasser un garçon à la sortie d’une boîte de nuit. Étudiant a Bucarest, il avait cru bénéficié d'une forme d’anonymat, ou du moins de liberté, dans son village natal parce qu'il se transforme l'été en un haut lieu touristique. C’était compter sans l’étroitesse d’esprit et la violence homophobe des siens. En apprenant les raisons de son agression, tout le monde se retourne contre lui, mêmes ses parents. Horrible !!!
Interviewé samedi dernier par Nicolas Herbeaux sur France Culture, Emanuel Pârvu a souligné le rôle qu'il tient pour essentiel des films engagés : « Il est primordiale qu’un auteur s’inspire de son époque et essaye d’en faire le reflet dans ses œuvres. Je suis persuadé qu’on peut mettre fin au problème quand on en parle, quand on le pointe du doigt, quand on le tend au public comme un miroir. C’est comme si vous montriez au public : “Aimez vous le reflet que vous voyez ?” Tendre un miroir à la société, c’est ce qui marche. » Pârvu espère que dans 20 ans l'homophobie qui imprègne la Roumanie rurale aura disparu.