Le 26 juin 2022, lors de la Pride d’Istanbul qui avait pour thème « la résistance », la police turque s’en est violemment prise aux manifestants et en a arrêté plus de 300. Les autorités se justifient en arguant que pour des raisons d’ordre public, cette Pride était interdite.
Le 30 juin 2022, la pop star turque Mabel Matiz sort son nouveau titre Karakol (Poste de police en Français) assorti d’un clip, une histoire d'amour tragique entre deux hommes incarnés par Matiz et le mannequin turc Serdar Bileke.
Le 1er juillet 2022, par la voix d’un de ses membres, l’autorité de régulation de l'audiovisuel en Turquie (RTÜK) menace de lourdes sanctions les chaînes qui diffuseraient le clip. Immédiatement le chanteur est au top des tendances dans le pays.
Le 2 juillet, Mabel Matiz fait cette déclaration sur Instagram : « Je pleure, mais de bonheur. Je vous remercie sincèrement pour vos messages, commentaires […] et d'avoir embrassé Karakol d'une si belle manière. Nous avons bien d'autres histoires à raconter. Tout ce qui concerne les gens, la vie, a trouvé sa place dans ma musique et mes chansons. Et il continuera d'en être ainsi. Continuons à exprimer tous les états d'amour, et d'humanité, et continuons à nous tenir la main obstinément. »
Au moment où s’écrivent ces lignes, la vidéo compte déjà plus de 4 millions de vues sur Youtube…
Woaw ! La beauté, la sensualité, le symbolisme… On aime d’autant plus que l’on découvre une œuvre qui nous vient d’un artiste et d’un pays qu’on n’attendait pas. Intrigué par ce qui se dit dans la chanson, on a traduit/adapté et ça donne ça :
À travers toutes mes nuits et toutes mes soirées
je me languis de toi
À chaque aube, à chaque lever de soleil
Je vois quelque chose de toi
Tu es mon poison pourtant
il m’est impossible de revenir en arrière
Couvert d'ecchymoses, j'ai dit « plus d'amour comme ça »
Mais il semble que mon cœur soit enfermé au poste de police
Ils m'ont torturé mais je n'ai pas révélé ton nom
Ils ont gravé la tombe de l'amour dans mon cœur
Des larmes des sept cieux tombent sur les vitres
Pourquoi tes mains restent-elles isolées des miennes ?
Ils m'ont torturé mais je n'ai pas révélé ton nom
Ils ont gravé la tombe de l'amour dans mon cœur
Des larmes des sept cieux tombent sur les vitres
Pourquoi tes mains restent-elles isolées des miennes ?
C'est comme si ma jeunesse s'effondrait
Ouvre cette porte
J'ai été pris dans des moments difficiles pendant trop longtemps
Ma chère vie est restée accrochée à mes dents
J'ai continué à attendre sur ma branche
J'étais ta pomme interdite, maintenant cueille moi et prends une bouchée
Tu es mon poison pourtant
il m’est impossible de revenir en arrière
Couvert d'ecchymoses, j'ai dit « plus d'amour comme ça »
Mais il semble que mon cœur soit enfermé au poste de police
Ils m'ont torturé mais je n'ai pas révélé ton nom
Ils ont gravé la tombe de l'amour dans mon cœur
Des larmes des sept cieux tombent sur les vitres
Pourquoi tes mains restent-elles isolées des miennes ?
Ils m'ont torturé mais je n'ai pas révélé ton nom
Ils ont gravé la tombe de l'amour dans mon cœur
Des larmes des sept cieux tombent sur les vitres
Pourquoi tes mains restent-elles isolées des miennes ?
C'est comme si ma jeunesse s'effondrait
Ouvre cette porte
Que c'est beau : "J'ai continué à attendre sur ma branche, J'étais ta pomme interdite, maintenant cueille moi et prends une bouchée". Que c'est terrible et triste : “Ils m'ont torturé mais je n'ai pas révélé ton nom. Ils ont gravé la tombe de l'amour dans mon cœur”.