Dans une étude publiée le 14 février 2023 dans The World Journal of Men's Health, Michael Eisenberg, professeur d'urologie à l'école de médecine de l'université Stanford, a compilé avec des collègues les données de 75 études. Menées entre 1942 et 2021, celles-ci font état de la longueur du pénis de 55 761 hommes. L’équipe a pu découvrir que la longueur moyenne du pénis en érection s’allonge, passant d'une moyenne d’environ 14 à 18 cm au cours des 29 dernières années. Une tendance constatée dans le monde entier. Cette évolution a de quoi faire fantasmer !!!! Elle est toutefois potentiellement inquiétante pour la reproduction humaine…
LIEU COMMUN
« Darwinisme », « Théorie de l’évolution », « Sélection naturelle »… Le lieu commun en la matière appliqué à la taille du sexe nous fait dire que si celle-ci s’est autant accrue en 29 ans, c'est grâce à l'émancipation féminine. De plus en plus indépendantes économiquement et socialement, les femmes se choisissent pour pères de leurs enfants des hommes qui leur plaisent physiquement. Et être très bien monté, ça compte ! :-) Les garçons qui naîtront de ces unions pourront bénéficier du gène “TBM” de leur papa !!! :-) :-)
ÉVOLUTION PRÉOCCUPANTE
Le professeur Eisenberg a une toute autre hypothèse et elle est préoccupante. L’étude qu’il a diligentée doit d’être rapprochée aux nombreuses autres études qui se sont penchées sur les changements dans la santé reproductive des hommes :
• Diminution du nombre de spermatozoïdes et du niveaux de testostérone.
• Taux plus élevés d'anomalies congénitales comme l'hypospadias (l’ouverture de l'urètre n'est pas à l'extrémité du pénis) et la cryptorchidie (les testicules ne descendent pas correctement).
Et si l’on assiste à un changement aussi rapide de la taille du pénis, cela signifie que quelque chose de puissant se produit dans le corps. Sont particulièrement visés :
• Les perturbateurs endocriniens que constituent des produits chimiques tels que les pesticides et les produits d'hygiène qui interagissent avec nos systèmes hormonaux.
• La sédentarisation.
PLUS DE RECHERCHES
Déterminer la cause réelle de ces changements est la prochaine grande étape. Pour ce faire, il faudra examiner d'autres populations de patients - comme la population pédiatrique - pour voir s'il y a des changements similaires, l’idéal étant de mesurer systématiquement, une fois par an, la taille du pénis, comme on mesure la taille et le poids chaque année. Le professeur Eisenberg pense qu'il serait aussi important de se demander si des changements similaires se produisent dans les organes reproducteurs des femmes.