Porn stars, sex-tapeurs ou influenceurs gays, ils sont nombreux à suivre le mouvement depuis le mois dernier : poster sur les réseaux sociaux leurs selfies magnifiés par l'application de retouches photo Lensa AI. Comme nous en informe Presse-citron, site de référence sur l'actu du numérique, Lensa AI n’est pas une application récente. Ce qui suscite son actuel engouement est sa nouvelle fonctionnalité Magic Avatar. Payante, mais modique, celle-ci peut nous transformer en héros magnifiquement portraitisé dans des styles manga, comics, renaissance, etc. Le premier dont nous avons remarqué l’utilisation de cette fonctionnalité est la porn star gay brésilienne Samuel Hodecker. Effet WOAW absolu. Une question nous a toutefois taraudés : quel est l’avenir des illustrateurs et artistes peintres si une intelligence artificielle peut aussi facilement se substituer à eux ?
EFFET « WOAW » ABSOLU !!!
Voici quelques exemples de portraits magnifiés par l'intelligence artificielle créative Lensa AI…
L’ARTIFICIEL, REFLET DE LA RÉALITÉ ÉMOTIONNELLE
Un des compliments des fans de ces hommes les plus fréquents est que tous sont déjà sublimes et qu’il n’ont pas besoin d’embellissement par une intelligence artificielle. Certes. Mais l’artificiel reflètent ici au mieux leur statut de stars, d’icônes, de héros. Admirer quelqu’un, c’est toujours l’extirper de l’ordinaire pour le mettre sur un piédestal : on ne le voit plus vraiment homme ! Prenons les exemples de Théo Ford, François Sagat et Samuel Hodecker. On se souvient que la première fois que nous avions rencontré Théo Ford, nous étions si subjugués par sa belle prestance que nous le regardions comme s’il était un super-héros en chair et en os. Nous lui avions même dit qu'il ferait un fabuleux Captain America dans un blockbuster de Marvel !!! :-) Même sentiment envers François Sagat qui, d’année en année, continue à nous fasciner. Du lascar de banlieue idéalisé au début de sa notoriété, il est une merveille anatomique qui s’affranchit de l’humain par des attributs esthétiques qu’on prête aux extra-terrestres, aux super-héros ou aux Dieux des enfers ! :-) Quant à Samuel Hodecker, jamais nous ne l’avons encore vu pour de vrai, mais il est lui aussi déjà si canon sans retouche photo qu’il provoque l’admiration. Ses portraits générés par Lensa AI le montre tel qu'on le perçoit emotionnellement.
LE MILIEU ARTISTIQUE EN ÉMOI
Ces portraits nécessitent le téléchargement de selfies mais aussi et surtout l’utilisation du réseau neuronal Stable Diffusion. Celui-ci se sert des images accessibles au public et tirées de sites tels que DeviantArt, Getty Images et Pinterest. Autant dire que nombre d'artistes se sentent aujourd'hui spoliés et trahis. On leur a répété non-stop qu’Internet était un passage obligé pour se faire connaître et décrocher des contrats rémunérés, et ils apprennent d’un seul coup que leurs œuvres nourrissent et perfectionnent une intelligence artificielle créative. Doivent-ils craindre que les entreprises cessent de travailler avec eux pour n’utiliser que des images beaucoup moins chères et exécutées rapidement par Lensa AI ? Prisma Labs, la société derrière Lensa AI, a posté le 6 décembre sur Twitter une réponse qui se voulait apaisante: « Comme le cinéma, qui n'a pas tué le théâtre, et comme les logiciels de comptabilité, qui n'ont pas éradiqué le métier, l'IA ne remplacera pas les artistes. Mais elle peut devenir un excellent outil d'assistance. Nous pensons également que l'accessibilité croissante à des outils alimentés par l'IA ne fera que rendre l'art créé dans son excellence par l'homme plus valorisé et apprécié. Toute industrialisation apporte en effet plus de valeur aux œuvres artisanales.» Prisma Labs a en outre déclaré que les images générées par l'intelligence artificielle « ne peuvent pas être décrites comme des répliques exactes d'une œuvre d'art particulière. » Certes. Mais quid du consentement éclairé d’artistes qui ignoraient que leurs œuvres pouvaient permettre à une IA de copier leur style, leur univers, leur talent ?