Le trop de sexe et de drogue chez Pierre Palmade résonne en Mathieu Ferhati…

Le trop de sexe et de drogue chez Pierre Palmade résonne en Mathieu Ferhati…

Son interview sur BFMTV nous apprend aussi incidemment sa retraite du X

Mis en examen pour homicide et blessures involontaires, assigné à résidence dans un service d'addictologie, Pierre Palmade est sans doute aujourd'hui l’une des personnalités les plus détestées en France. Prendre le volant sous l’emprise de stupéfiants comme il l'a fait le 10 février 2023 est impardonnable et tragique. Une jeune femme enceinte a perdu son enfant à naître et un garçon de six ans et son père ont aussi été très gravement blessés. Si différents médias ont relayé que la consommation de drogues de Palmade serait due à la pratique du chemsex, l’enquête est en cours. Il n’en reste pas moins que les mots « chemsex » et « escorts » - ses deux passagers lors de l'accident le sont ou l’ont été selon les sources - font partie de l’historique du people. BFMTV a donc cherché à faire comprendre au grand public ce qu'est le « chemsex » en invitant  comme témoin de sa propre expérience Mathieu Ferhati, présenté comme « ancien chemsexeur », « ancien escort »  et « ancien acteur porno ». Tiens ! On ignorait totalement qu’il avait pris sa retraite du X. Et depuis quand ?


Transcription/adaptation…

BFMTV : … “Trop de drogue, trop de sexe, trop d’alcool”, c’est que disait Pierre Palmade à l’instant. Vous avez pratiqué le chemsex dont on parle beaucoup ces derniers jours. Vous êtes aussi un ancien acteur porno et un ancien escort boy, donc toute cette histoire résonne. Trop de drogue, trop de sexe, trop d’alcool, c’est aussi ce que vous avez vécu ?
Mathieu Ferhati : Trop de sexe, trop de drogue, oui. Sur l’alcool un peu moins. J’ai aussi entendu les mots “maladie”, “solitude”, oui, ce sont des choses qui résonnent en moi.

BFMTV : Comment ça a commencé pour vous ? 
Mathieu Ferhati : Dans le cadre de l’escorting. En fait, je prenais déjà des drogues en soirée. C’était pour s’amuser. Et dans le cadre de l’escorting, j’étais amené à prendre des drogues avec des clients. Ceux-ci se déculpabilisent en faisant venir des escorts pour consommer avec eux, et du coup j’ai été amené à en prendre plus. Ça a été l’escalade pour moi.

BFMTV : Cela veut dire que les clients vous forcent, vous incitent à aller vers les drogues, d’en prendre de plus en plus ?
Mathieu Ferhati : Un peu des deux. Ils incitent fortement. C’était en fait la condition sine qua non pour être avec eux.

BFMTV : Sinon il n’y a pas de clients.
Mathieu Ferhati : Le fait d’avoir avec eux des gens qui ne se droguent pas, ça leur rappellent leur propre honte à en consommer.

BFMTV : Vous preniez quelles drogues ? 
Mathieu Ferhati : J’ai commencé avec la cocaïne en soirée, la MDMA puis je suis passé au crystal meth avec les clients.

BFMTV : Dans quel état ça vous met ? 
Mathieu Ferhati : On consomme et on consomme, on ne dort pas pendant plusieurs jours, on ne mange pas et on devient parano et agressif. On s’isole aussi socialement. C’est très compliqué. C’est une chute. On perd les repères. C’est indescriptible les sensations. Et on a envie d’en reprendre parce que quand on en reprend, on se sent bien. Ça retire la fatigue et on est plus performant. Du coup, c’est une dégringolade.

BFMTV : On perd la notion de danger ? De responsabilité, par exemple avant la conduite ?  
Mathieu Ferhati : Oui. Complètement. On se sent vraiment fort. On a l’impression d’être invincible.

BFMTV : Comment on se remet d’une session de chemsex ? En recommençant ?
Mathieu Ferhati : C’est ce que j’allais dire. Un peu de repos ? Le repos est difficile car on a toujours envie d’en reprendre. Et comme je l’ai dit, ça permet d’être plus performant.

BFMTV : C’est facile de s’en procurer ? C’est open bar ? 
Mathieu Ferhati :  En France, c’était assez compliqué de s’en procurer.  Les prix étaient excessifs. Je ne sais pas où ça en est. Ça fait trois ans que je n’en ai pas repris. Je pense que les prix ont chuté. Maintenant, quand on a été dans un réseau de dealers, je le vois sur WhatsApp, je reçois encore régulièrement des messages, avec des promos cocaïne, méthamphétamine. Même si je bloque, ce sont de nouveaux numéros qui me sollicitent.

BFMTV : À quel moment vous vous dites que vous touchez le fond ?
Mathieu Ferhati : Quand j’ai touché le fond ! Quand je suis allé au bout du bout des choses ! À un moment, je me suis dit que mon corps allait finir par lâcher à force de consommer de la drogue et de ne pas manger. Je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose…

BFMTV : Vous ne dites rien à votre famille à ce moment-là ? 
Mathieu Ferhati : Non.

BFMTV : Et aujourd’hui ? 
Mathieu Ferhati : Je n’en ai toujours pas parlé. J’en parle sur les réseaux sociaux, j’en parle un peu partout, mais je ne leur en ai pas parlé clairement, même si je pense qu’ils savent.

BFMTV : Et dans ces soirées de chemsex, avez-vous observé qu’il y avait une honte parmi les participants qui fait que lorsque certains étaient proches de l’overdose, il y avait une peur d’appeler les secours ? 
Mathieu Ferhati : Oui, c’est sûr. Je suis sorti avec quelqu’un qui se droguait aussi beaucoup. Je l’ai vu dans des situations pitoyables jusqu’à aller en réa, et je suis toujours resté auprès de lui. Après, c’est la conscience de chacun. Moi je n’aurais pas pu l’abandonner… Mais autour de moi j’ai perdu des gens d’ « arrêts cardiaques »…

BFMTV : … En fait des overdoses !
Mathieu Ferhati : Oui. 


 

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