De tous les tableaux de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris qui donnent de la Capitale et de la France une image autre que celle que voudrait la faschosphère (voir ici), il y en a un que cette dernière cible tout particulièrement : Festivité. Malgré le démenti de Thomas Jolly qui affirme avoir voulu représenter une « grande fête païenne reliée aux dieux de l’Olympe », ce tableau continue d’être interprété par la fachosphère - et pas que - comme une insulte aux Chrétiens car elle parodierait la Cène, le dernier repas de Jésus avec ses apôtres. Le déferlement de haine sur les réseaux sociaux est tel que Barbara Butch, Thomas Jolly et Nicky Doll portent plainte…
Mardi 30 juillet 2024 : Le parquet de Paris a ouvert une enquête en France pour cyberharcèlement après que la DJ Barbara Butch, star du tableau Festivité incarné entre autres par des drag queens, a porté plainte la veille. Sur Instagram elle avait ainsi exprimé ce qu’elle subissait et ce qu’elle comptait faire. Extraits : « Comme vous le savez, mon engagement a toujours été celui de faire danser tout le monde et de permettre à ma petite échelle de faire nation sur le dancefloor. À travers mon activité de DJ et mon militantisme, j’ai toujours promu l’amour et l’inclusivité – pour moi, c’est ce qui sauvera le monde, même lorsque celui-ci se délite. Je suis néanmoins aujourd’hui la cible d’un énième cyberharcèlement – particulièrement violent. Si dans un premier temps j’ai décidé de ne pas prendre la parole pour laisser les haters s’apaiser, les messages que je reçois sont de plus en plus extrêmes. Tout cela pour avoir eu la chance de représenter la diversité de mon pays par l’art et la musique, aux côtés d’autres artistes et performers que j’admire. N’en déplaise à certains, j’existe. Je n’ai jamais eu honte de qui je suis et j’assume tout – y compris mes choix artistiques. Toute ma vie, j’ai refusé d’être une victime : je ne me tairai pas. Je n’ai pas peur de ceux qui se cachent derrière un écran, ou un pseudonyme, pour vomir leur haine et leurs frustrations. Je les combattrai sans jamais trembler. »
Les chefs d’accusation susceptibles d’être retenus dans sa plainte sont : « injures aggravées par la discrimination, menaces de mort, et provocation publique aux atteintes volontaires à la vie ou à l'intégrité physique des personnes. »
Mercredi 31 juillet 2024 : Le parquet de Paris a ouvert une enquête en France pour cyberharcèlement après que Thomas Jolly, responsable artistique de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris, a porté plainte la veille. Il est effectivement « la cible sur les réseaux sociaux de messages de menaces et d’injures critiquant son orientation sexuelle et ses origines israéliennes supposées à tort ».
Les chefs d’accusation retenus dans sa plainte sont : « menaces de mort en raison de son origine, menace de mort en raison de son orientation sexuelle, injure publique en raison de son origine, injure publique en raison de son orientation sexuelle et diffamation. »
Vendredi 2 août 2024 : Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour injures publiques après que la célèbre drag queen Nicky Doll, autre star du tableau Festivité, a porté plainte le même jour contre Laurence Fox et d’autres utilisateurs du réseau social X. Le 26 juillet sur X, Laurence Fox, ex acteur britannique qui a fondé le parti d’extrême-droite Reclaim - avait commenté un extrait de Festivité en qualifiant les drag queens de « petits pédos déviants » et de « baiseurs d'enfants ». D’autres comptes sur X ont accusé ces artistes de vouloir « normaliser la pédophilie ».
Les chefs d’accusation susceptibles d’être retenus dans sa plainte sont : « injures publiques à raison de l’identité de genre ou de l’orientation sexuelle ».
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